VINCENTELLO D’ISTRIA, numatu Conte di l’isula di Corsica in u 1407, fece di Biguglia a so capitale, da induve guvernava à tempu a Balagna è u Capicorsu. À quell’epuca, Biguglia cù u so portu, u stagnu di Chjurlinu, era un simbulu di putere nant’à a Corsica. U rolu di a cumuna di Biguglia hè statu primurosu in a storia di a Corsica à u Medievu. U so nome evucheghja l’avanzata petricosa supranendu a strada chì andava da a piaghja à u Nebbiu (aguglia è dopu guglia in bassu latinu hè u nome di l’acu, a punta).
Sede principale di a putente famiglia di i BAGNAIA, stallata capunanzu vicin’à l’antica cità di Mariana è chì u feudu si stendia da a valle di u Golu à u Capicorsu, custituia cù u so castrum un agrottu pè e pupulazione, un locu di cultu cù a so chjesa dedicata à Sant’Andria è un centru ecunomicu maiò. In modu astutu, i signori di Biguglia s’eranu piazzati sott’à l’autorità di Pisa. Più tardi, e famiglie e più asgiate venianu à impadrunissi per via di u cunventu è di l’uspidale di San Francescu.
E vistiche di stu passatu riccu fermanu in paese cù i fundamenti di u castellu. A cumuna hè supranata da e ruvine chì danu un’idea di l’impurtanza di u situ.
A perioda a più famosa hè quella di u putere esercitatu da Vincentello d’Istria da u 1407 à u 1432, vicirè di Corsica pè u contu d’Alfonsu d’Aragone, luttendu contr’à Genuva chì riescì à arrestallu è à tumballu. Ùn ci scurdemu quantunque chì i putenti persunagi bramosi d’affirmà u so putere cuntale vulianu digià guvernà à parte da Biguglia. Cusì fù pè u ziu di Vincentello, Arrigo della Rocca chì s’era fattu pruclamà Conte in Biguglia in u 1376. Dunque, i primi Guvernatori Genuvesi sceglianu naturalmente sta cumuna pè dirige a so lotta contr’à i feudali, frà quessi Bagnaia chì, dopu essesi sottumessi à Luchetto Doria, cuntinuavanu à cumbatte. In Biguglia, s’esercitava u putere di ghjustizia (u vicariatu) chì l’atti ci permettenu di scopre persunagi affezziunati cum’è Andria le Barbier.
Dopu, si sà chì Genuva sceglia à Bastia è chì u castellu fubbe smantellatu in u 1489, ma a longa storia di u spaziu di vita paisana furtificatu hà datu à Biguglia u so garbu è a so originalità. A l’epuca muderna, a messa in risaltu di a piaghja, l’organizazione di e pescherie di u stagnu rinumate in l’Italia sana anu permessu d’appruvistà a cità vicina è dunque di sviluppalla. Grazia à st’attività, e famiglie si sò arricchite è anu custruitu, à u XVIIIu seculu, case distinte à mezu à i so duminii.
Da stu passatu strasurdinariu, si pò ritruvà tracce, pezzi di a via rumana chì andava da Mariana à u Nebbiu, ruvine di a prima chjesa Sant’Andria, i fundamenti di u Castellu, elementi d’architettura integrati à casamentu più recenti, i ricordi d’una capitale diventata cità muderna.
VINCENTELLO D’ISTRIA nommé Comte de l’île de Corse en 1407, fit de Biguglia sa capitale, d’où il gouvernait à la fois la Balagne et le Cap Corse. À l’époque Biguglia avec son port, l’étang de Chiurlino, était considérée comme un symbole et qui la possédait pouvait prétendre avoir soumis la Corse. La commune de Biguglia dont le nom évoque l’éperon rocheux qui dominait la route qui reliait la plaine au Nebbio (aguglia puis guglia en bas-latin désigne l’aiguille, la pointe) a joué un rôle éminent dans l’histoire de la Corse au Moyen Age.
Siège principal de la puissante famille des BAGNAIA, installée d’abord à proximité de l’antique cité de Mariana et dont le fief s’étendait de la vallée du Golo au Cap Corse, elle constituait avec son castrum, un refuge pour les populations, un lieu de culte avec son église dédiée à Sant’Andrea et un centre économique important. Avec sagesse, les seigneurs de Biguglia s’étaient placés sous l’autorité de Pise. Plus tard, le couvent et l’hôpital de Saint-François attirèrent les dominations des familles les plus riches. Le village actuel porte encore les traces de ce riche passé, il contient les assises du château et est dominé par des ruines qui permettent de se faire une idée de l’importance du site.
On a surtout retenu l’épisode le plus fameux, celui du pouvoir exercé par Vincentello d’Istria de 1407 à 1432, vice-roi de Corse pour le compte d’Alphonse d’Aragon, luttant contre Gênes qui réussit à le capturer puis à l’exécuter. Mais on ne doit pas oublier que les puissants personnages désireux d’asseoir leur pouvoir comtal avaient déjà eu comme objectif de gouverner à partir de Biguglia, ainsi l’oncle de Vincentello, Arrigo della Rocca s’était fait proclamer Comte à Biguglia en 1376. C’est donc tout naturellement que les premiers Gouverneurs Génois choisirent Biguglia pour diriger leur lutte contre les féodaux dont Bagnaia qui, après s’être soumis à Luchetto Doria, continuaient le combat. C’est à Biguglia que s’exerçait le pouvoir de justice (le vicariat) dont les actes nous permettent de découvrir des personnages attachants comme Andria le Barbier.
On sait que par la suite, Gênes choisit Bastia et que le château fut démantelé en 1489, mais la longue histoire de l’habitat fortifié qui constitue la trame du vieux village a donné à Biguglia son caractère et lui a permis de conserver son originalité. A l’époque moderne, la mise en valeur de la plaine, l’organisation des pêcheries de l’étang réputées dans toute l’Italie ont permis le ravitaillement de la ville voisine et donc son développement. Ces activités expliquent l’aisance des familles qui au XVIIIe siècle construisent d’élégantes maisons au centre de leurs domaines.
De ce brillant passé, on peut aujourd’hui retrouver les traces, des morceaux de la voie romaine qui reliait Mariana au Nebbio, les ruines de la première église Saint-André, les assises du Château, des éléments d’architecture intégrés a des bâtiments plus récents, les souvenirs d’une capitale devenue une ville moderne.
Siège principal de la puissante famille des BAGNAIA, installée d’abord à proximité de l’antique cité de Mariana et dont le fief s’étendait de la vallée du Golo au Cap Corse, elle constituait avec son castrum, un refuge pour les populations, un lieu de culte avec son église dédiée à Sant’Andrea et un centre économique important. Avec sagesse, les seigneurs de Biguglia s’étaient placés sous l’autorité de Pise. Plus tard, le couvent et l’hôpital de Saint-François attirèrent les dominations des familles les plus riches. Le village actuel porte encore les traces de ce riche passé, il contient les assises du château et est dominé par des ruines qui permettent de se faire une idée de l’importance du site.
On a surtout retenu l’épisode le plus fameux, celui du pouvoir exercé par Vincentello d’Istria de 1407 à 1432, vice-roi de Corse pour le compte d’Alphonse d’Aragon, luttant contre Gênes qui réussit à le capturer puis à l’exécuter. Mais on ne doit pas oublier que les puissants personnages désireux d’asseoir leur pouvoir comtal avaient déjà eu comme objectif de gouverner à partir de Biguglia, ainsi l’oncle de Vincentello, Arrigo della Rocca s’était fait proclamer Comte à Biguglia en 1376. C’est donc tout naturellement que les premiers Gouverneurs Génois choisirent Biguglia pour diriger leur lutte contre les féodaux dont Bagnaia qui, après s’être soumis à Luchetto Doria, continuaient le combat. C’est à Biguglia que s’exerçait le pouvoir de justice (le vicariat) dont les actes nous permettent de découvrir des personnages attachants comme Andria le Barbier.
On sait que par la suite, Gênes choisit Bastia et que le château fut démantelé en 1489, mais la longue histoire de l’habitat fortifié qui constitue la trame du vieux village a donné à Biguglia son caractère et lui a permis de conserver son originalité. A l’époque moderne, la mise en valeur de la plaine, l’organisation des pêcheries de l’étang réputées dans toute l’Italie ont permis le ravitaillement de la ville voisine et donc son développement. Ces activités expliquent l’aisance des familles qui au XVIIIe siècle construisent d’élégantes maisons au centre de leurs domaines.
De ce brillant passé, on peut aujourd’hui retrouver les traces, des morceaux de la voie romaine qui reliait Mariana au Nebbio, les ruines de la première église Saint-André, les assises du Château, des éléments d’architecture intégrés a des bâtiments plus récents, les souvenirs d’une capitale devenue une ville moderne.
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